Pourquoi il est urgent que les enseignants se forment à l'IA
Diverses actions sont lancés pour former les enseignants à l'IA, de bonnes initiatives même si elles demeurent insuffisantes.
La France qui possède sont lot de solutions d'IA arrivera-t-elle à tirer son épingle du jeu face aux géants étrangers ?
Depuis quelques années, la révolution IA est en marche : Copilot, ChatGPT, Gemini… De nombreuses solutions existent désormais pour faciliter notre quotidien, y compris en entreprise. Cependant, beaucoup de ces solutions appartiennent à des géants étrangers, la France peut-elle tirer son épingle du jeu et proposer elle aussi des solutions qui se démarquent ? Ce fut le sujet de la table ronde à laquelle nous avons eu l’occasion de participer lors du salon BiG DATA & AI 2025 co-animée par Delphine Remy-Boutang CEO de JFD, Ines Besbes CEO de Seedext, François Vimond, notre CRO et Emilie Pierre-Desmonde, Directrice du salon BiG DATA & Ai PARIS.
On entend le mot souveraineté de plus en plus souvent, mais de quoi parle-t-on ? La souveraineté, c'est le fait de maîtriser sa chaîne de bout en bout, mais également ses données, sans intervention de l’étranger.
Ines de Seedext nous explique que la souveraineté est une véritable opportunité lors du lancement d’une solution, en effet de plus en plus d’entreprises souhaitent travailler avec des acteurs français et nouer des partenariats locaux. Cependant, elle peut devenir un frein lors de l’internationalisation de l’entreprise, certains concurrents étrangers étant particulièrement compétitifs. Mais selon François, notre CRO, la France possède de bons acteurs, notamment pour résoudre des problématiques métiers, ce qui ne nécessite pas forcément la puissance de géants étrangers. De plus, les PME peuvent désormais facilement accéder à des plateformes tout-en-un. Il vaut mieux miser sur une IA utile plutôt qu’une IA puissante.
Pour Delphine, la souveraineté n’est pas l’affaire de quelques grandes entreprises. Chacun doit s’en préoccuper et tenter de rester compétitif face aux grands acteurs chinois ou américains par exemple. Pour atteindre l’autonomie, des solutions se dessinent, comme le plan France 2030 par exemple : Une stratégie mise en place pour faciliter le développement des entreprises françaises, notamment via des baisses d’impôts ou des mesures fiscales qui favorisent la compétitivité. Ou bien “osez l’IA”, un plan pour diffuser l’IA dans toutes les entreprises, en particulier les PME via la sensibilisation, la formation et l’accompagnement. En effet, près de 90% des entreprises veulent passer à l’échelle sur l’IA, reste à savoir si celles-ci se tourneront vers de solutions françaises.
Ines nous indique que les offres souveraines ne sont pas spécialement les plus attractives au niveau du prix avec un premium d’environ 30% à prévoir sur le long terme. De plus, les outils français et européens doivent pouvoir s’intégrer dans des outils américains qui ont désormais un monopole. Selon François, la compétitivité n’est pas qu’une affaire de prix, elle est multifactorielle. Elle peut par exemple reposer sur la confiance (avec une sécurisation forte des données) ou encore la frugalité et répondre à des préoccupations environnementales ou économiques. L’enjeu pour les acteurs français et européens repose surtout sur la capacité à héberger son propre modèle afin de ne pas dépendre des grosses structures étrangères.
Delphine indique aux PME qu’elles doivent se montrer exigeantes dans la sélection de leurs partenaires. La souveraineté doit-être une signature et l’Europe reconnue pour ses modèles spécialisés et ses entreprises innovantes. “C’est le moment ou jamais de lancer une boîte dans le domaine de l’IA en France” nous précise Ines. Les entreprises veulent collaborer avec des acteurs locaux et des problématiques peuvent être résolues avec des modèles parfois très simples.
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